La construction venait de s'achever, le temple était prêt à accueillir les vagues de croyants qui ne tarderaient pas à y déferler, pour l'heure il était interdit au public.
Il projetait une ombre gigantesque et majestueuse, la lumière rasante du soleil couchant traversait les longues colonne de marbre.
Phog pénètre dans ce lieu saint sans même prendre la peine d'accorder un regard à la magnificence du bâtiment, un sac de toile en main il marche droit vers le centre du temple, ou ce dresse une statue du Dieu Arès, une statue si imposante qu'elle fait marquer un arrêt au jeune général, soudain il semble ce rendre compte de sa tenue, de ses cheveux hirsutes, de sa barbe de plusieurs jours, du sang qui macule son armure mais il n'en a que faire il reprendre sa marche.
Devant son Dieu il reste droit dans ses bottes et extrait son offrande du sac de toile, une offrande qu'il jette aux pieds de la statue, la tête du fanatique roule un instante maculant le sol de marbre de trainées rougeâtres et termine sa course contre l'orteil gauche d'Ares, les yeux du mort tournés alors vers le visage de la statue offre le dernier rictus de souffrance du fanatique à la vision de la représentation d'Arès, voila qui devrait le satisfaire songea Phog, qui prend alors la parole, s'adressant alors à la divinité qu'il vient de choisir pour maitre.
ARES !
Toi, le dieu de la guerre, de la brutalité, du carnage et de la destruction !
Je choisis de te servir !
Toi qui est haï des autres dieux.
Je choisis de te servir !
Athena est une faible, tu es le seul à même d'incarner l'esprit guerrier de notre peuple.
Je te jure en ce jour fidélité, je serais ton porteur de mort, partout ou j'irais je moissonnerais les âmes de mes ennemis pour ta gloire et ton plaisir.
Pour toi je détruirais tous ceux qui oserons se mettre en travers de ma route.
En ton nom je réduirais en cendres les villes de mes ennemis.
Par dessus tout je jure de défendre nos terres de tous ceux qui tenterons de s'en emparer.
Mais pour cela je te demande de me donner ta force légendaire, insuffle à mes armées ta fureur divine, maudit mes ennemis, et je jure de t'apporter toujours plus de batailles a contempler
J'ai dit !
Phog s'incline alors dans l'attente d'une hypothétique réponse de son, désormais, Dieu.